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La façon dont la COVID-19 a affecté les talibés et notre intervention

 
La façon dont la COVID-19 a affecté les talibés et notre intervention: Association Petites Mains Grands Cœurs, PMGCHARITY, Meilleur association d’aide aux Talibés, aux personnes démunies en Afrique-Sénégal-Dakar, promouvoir la santé mentale, aide sociale, lutte contre la pauvreté, L'inclusion des personnes handicapées, Campagnes de sensibilisation, Don en ligne, Encourager l'égalité des chances, Promouvoir les droits de l'Enfant, Soutiens Médicaux et Thérapeutiques, Parrainage des Talibés., association caritative, association humanitaire, éducation des enfants, scolarisation, alphabétisation, parrainage d'enfants, maraudes, distribution de repas, accueil de jour, hébergement d'urgence, insertion sociale, réinsertion professionnelle, accompagnement psychologique, écoute, entraide, partage, dons, bénévolat, engagement citoyen, solidarité, fraternité, générosité, altruisme, humanisme, charité, compassion, développement durable, microcrédit, commerce équitable, responsabilité sociale, philanthropie, mécénat, fondation, financement participatif, collecte, quête, appel aux dons, campagne de financement, événementiel, communication, réseaux sociaux, site web, Community management, newsletter, relations presse, média, télévision, radio, presse écrite, reportage, interview, témoignage, plaidoyer, militantisme, manifeste, pétition, revendication, lutte contre l'injustice, contre l'exclusion, pour l'égalité, mission humanitaire, bénévolat, volontariat, engagement, dévouement, abnégation, altruisme, entraide, partage, solidarité, fraternité, compassion, générosité, humanité.
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 Introduction

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions dramatiques sur de nombreuses populations vulnérables à travers le monde. Au Sénégal, les talibés, enfants confiés par leurs parents à des maîtres coraniques appelés marabouts, ont été particulièrement touchés. Vivant dans des conditions précaires, souvent livrés à eux-mêmes pour mendier et subvenir à leurs besoins, leur situation s'est encore dégradée avec la crise sanitaire. Face à cette détresse, notre association d'aide aux talibés et aux personnes démunies s'est mobilisée pour leur venir en aide.

 La vie des talibés avant la COVID-19

On estime entre 50 000 et 100 000 le nombre d'enfants talibés au Sénégal. Issus de familles pauvres, notamment en milieu rural, ils sont confiés dès l’âge de 5 ou 6 ans à un maître coranique, ou marabout, pour apprendre le Coran et recevoir une éducation islamique. En échange, les parents s’acquittent d’une redevance annuelle. Le talibé doit alors mendier pour nourrir son marabout, et souvent lui-même.

Les talibés vivent dans des conditions extrêmement précaires. Ils sont entassés dans des daaras (écoles coraniques) insalubres, sans eau ni électricité. Ils dorment à même le sol, sont sous-alimentés et manquent d’hygiène. Certains marabouts abuse physiquement ou sexuellement des enfants. Les talibés passent leur journée dans les rues à mendier de la nourriture, de l’argent ou tout bien pouvant être revendu.

Cette mendicité intensive n’était pas sans danger avant la COVID-19. Outre les risques de malnutrition et de déshydratation, les talibés étaient exposés à la pollution, aux accidents de la route, ainsi qu’aux violences et abus de la part des automobilistes ou des forces de l’ordre. Leur état de santé était déjà fragilisé.

L'impact de la COVID-19 sur les talibés

Avec la pandémie de COVID-19, la situation des talibés s'est dramatiquement détériorée. Dès mars 2020, les autorités sénégalaises ont pris des mesures strictes pour endiguer la propagation du virus : couvre-feu, interdiction des rassemblements, fermeture des écoles et des lieux de culte, restrictions de circulation.

Pour les talibés, ces mesures se sont traduites par une diminution drastique des dons alimentaires et monétaires dont ils dépendent. Confinement oblige, ils ne pouvaient plus sillonner les rues pour mendier. Le couvre-feu les empêchait de sortir le soir pour chercher de quoi se nourrir.

Dans les daaras, la promiscuité et le manque d'hygiène les exposaient à une contamination accrue. Mais les marabouts n'avaient souvent pas les moyens ou la volonté de fournir masques, gel hydroalcoolique, nourriture, soins. La fermeture des mosquées a également privé les talibés d'un lieu où ils pouvaient habituellement recevoir de la nourriture et des soins.

Violences policières

L’autre menace venue avec la COVID a été la répression policière. Ne pouvant plus mendier pour survivre, et contraints au confinement, les talibés ont été perçus comme une nuisance et un risque sanitaire par les forces de l’ordre. Coups, humiliations, arrestations arbitraires se sont multipliés. Certains ont été enfermés dans des centres où le virus circulait.

Ces violences policières, loin de protéger leur santé, les ont davantage précarisés et discriminés. Elles révèlent également le manque de politiques publiques adaptées pour encadrer les talibés pendant l’épidémie. Expulsions de daaras, retours forcés dans des familles elles-mêmes démunies, ont aggravé l’instabilité et la détresse des enfants.

 Conséquences psychologiques

Sur le plan psychologique, les talibés ont aussi souffert des effets de la COVID-19. Privés de ressources, isolés socialement, confrontés à la faim et à la maladie, ils ont vu leur santé mentale se dégrader.

L’errance, toujours dangereuse, est devenue plus angoissante dans une ville vide. L’impossibilité de mendier ou d’aller à l’école, le manque d’encadrement, ont été sources de stress et d’anxiété. La perturbation des repères habituels et l’interdiction des pratiques religieuses collectives ont été déstabilisantes.

Certains ont développé des troubles psychologiques plus sévères : dépressions, troubles du sommeil, régression dans le développement. Les violences policières ont également laissé des traces psychologiques profondes. Les talibés sont sortis traumatisés de cette période de chaos.

 Mobilisation des associations

Face à l’urgence, de nombreuses associations se sont mobilisées pour venir en aide aux talibés. Distribution de nourriture, de masques et de gel hydroalcoolique, organisation de maraudes, accompagnement psychologique, ont fait partie des initiatives solidaires.

Notre association Petites Mains Grands Cœurs, qui œuvre depuis 5 ans pour l’éducation et l’insertion des talibés, a adapté ses actions au contexte de la COVID. Nos équipes ont sillonné Dakar pour apporter un soutien alimentaire et sanitaire aux talibés les plus vulnérables. Nous avons également offert une assistance psychologique pour soulager leur détresse.

Malgré les restrictions, nous avons maintenu le contact et l’accompagnement avec les enfants, dans le respect des gestes barrières. Nous avons plaidé auprès des autorités pour une protection accrue des talibés face aux violences policières et aux expulsions de daaras. La défense de leurs droits reste notre priorité, en particulier dans ce contexte difficile.

 Vers une prise en charge sanitaire ?

La COVID-19 a révélé de façon criante la grande précarité sanitaire des talibés. Leurs conditions de vie insalubres et leur état de santé dégradé les rendent très vulnérables aux maladies infectieuses. Ils souffrent de pathologies graves que leurs faibles défenses immunitaires ne leur permettent pas de combattre.

Plusieurs organisations plaident pour l’intégration des talibés dans le système de santé publique. Ils doivent pouvoir bénéficier gratuitement de consultations, de médicaments, de vaccins. Des campagnes de sensibilisation sur l’hygiène doivent également être menées dans les daaras.

Certains prônent même la construction d’infrastructures sanitaires dédiées aux talibés. Mais des changements structurels sont nécessaires, car l’accès aux soins reste difficile pour ces enfants qui mendient pour survivre au jour le jour.

 Vers une scolarisation obligatoire ?

Parmi les pistes évoquées figure également la scolarisation systématique de tous les talibés jusqu’à 16 ans, en parallèle de leur éducation coranique. Elle leur permettrait d’acquérir des connaissances essentielles et des compétences sociales. Le contact avec d’autres enfants, la structuration d’une journée rythmée entre étude et apprentissage religieux les sortiraient de la mendicité et de l’errance.

L’expérience de certaines daaras montre que cette scolarisation bénéfique est possible, avec des résultats encourageants. Reste à convaincre les réfractaires, et surtout à financer un encadrement supplémentaire des talibés. Les daaras manquent déjà cruellement de moyens.

L’Etat devra faire un effort budgétaire, appuyé par les partenaires internationaux, pour offrir éducation et formation à ces enfants. C’est la condition sine qua none pour rompre le cycle de reproduction de la pauvreté.

Vers une régulation du système des daaras ?

Au-delà, c’est tout le système des daaras et le statut des talibés qui doit être régulé et mieux encadré par les pouvoirs publics. Les abus et dérives ne pourront cesser que si les daaras sont soumis à des inspections régulières, et des normes sanitaires et éducatives strictes.

Il faut aussi donner plus de moyens et de formations aux marabouts, les sensibiliser aux besoins éducatifs et psychologiques des enfants. Les mentalités doivent évoluer pour mettre un terme à la maltraitance institutionnalisée des talibés.

Un statut officiel des daaras, un recensement précis des talibés, une limitation du nombre d’enfants par école coranique, sont aussi des réformes préconisées. Les efforts des associations doivent s’accompagner d’une politique publique ambitieuse de protection de l’enfance.

 Vers une application effective des lois existantes ?

Le Sénégal s’est déjà doté de lois interdisant la mendicité des enfants et toute forme de maltraitance. Le pays a même mis en place en 2016 un programme de modernisation des daaras. Mais dans les faits, ces lois restent largement inappliquées, faute de volonté politique.

Les autorités ferment souvent les yeux sur les abus dont sont victimes les talibés, par crainte de heurter certains chefs religieux influents. Pourtant, seul le respect effectif des textes permettra d’établir un cadre protecteur pour ces enfants. Réprimer la mendicité sans proposer d’alternative ne fera qu’accroître leur précarité.

L'État doit prendre ses responsabilités, même si cela bouscule des intérêts installés. La société civile devra maintenir la pression, à travers des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation, pour obtenir des avancées décisives. Il en va de l’avenir de dizaines de milliers d'enfants au Sénégal.

  Vers une prise de conscience collective ?

Au-delà du rôle de l’Etat, c'est une prise de conscience collective qui s’impose pour sortir les talibés de l'invisibilité et garantir leurs droits fondamentaux. La question des talibés doit devenir une priorité de l'agenda public, faire l’objet d’un large débat démocratique.

Chacun doit se sentir concerné : citoyens, familles, chefs religieux, travailleurs sociaux, collectivités territoriales. Les regards doivent évoluer sur cette population marginalisée, et les discriminations dont elle est l'objet. Car les talibés sont avant tout des enfants qui aspirent à s'épanouir dignement.

Le chemin reste long pour transformer en profondeur leur situation. Mais cette crise sanitaire inédite peut constituer un électrochoc, révélant l’urgence d’une action résolue pour protéger les talibés. A condition de maintenir la mobilisation une fois l'émotion retombée. Et surtout de passer des paroles aux actes concrets, dans la durée.

  Conclusion

La COVID-19 a ainsi mis en lumière de façon saisissante l’extrême vulnérabilité des talibés au Sénégal. Vivant dans une grande précarité, ils ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Face à cette détresse, les associations se sont activées dans l’urgence pour leur venir en aide.

Mais au-delà de l’aide d'urgence, cette période difficile doit constituer un électrochoc. Elle imposions de repenser en profondeur la situation des talibés, pour faire enfin respecter leurs droits fondamentaux. L’Etat et la société civile doivent prendre leurs responsabilités, dans un élan collectif, pour offrir à ces enfants un présent et un avenir meilleurs. Les défis sont immenses mais indispensables à relever.

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